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Un Danois en France
6 septembre 2015

Bygmalion, le retour

C'est la onzième personnalité mise en cause. L'eurodéputé Jérôme Lavrilleux a annoncé ce lundi 15 mai avoir été mis en examen dans l'affaire Bygmalion pour usage de faux, recel d'abus de confiance, complicité d'escroquerie et complicité de financement illégal de campagne électorale. "J'ai été mis en examen sans aucune surprise puisque j'étais convoqué en vue d'une mise en examen", a-t-il déclaré à sa sortie du pôle financier de Paris. Personnage central du scandale, l'ancien bras droit de Jean-François Copé était arrivé en début de matinée au pôle financier, à Paris, pour être entendu par les juges dans l'enquête sur des fausses factures durant la présidentielle 2012 de Nicolas Sarkozy. Jérôme Lavrilleux était arrivé à pied, peu avant 09h30, au pôle financier du tribunal de grande instance de Paris, accompagné d'un de ses avocats. Il n'avait pas fait de déclaration. Le directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy pour la présidentielle 2012 a contribué à révéler le scandale il y a un an, lors d'une mémorable confession télévisée. Les juges d'instruction pouvaient décider de sa mise en examen ou de le placer sous le statut de témoin assisté. L'enquête a été ouverte pour faux, abus de confiance, escroquerie et financement illégal de campagne électorale. Dix personnes sont déjà mises en examen dans ce dossier: quatre anciens dirigeants de Bygmalion, la société prestataire des meetings via sa filiale Event and Cie, trois anciens cadres de l'UMP, dont l'ancien directeur général Eric Cesari, et trois anciens responsables de la campagne, dont le trésorier, le député UMP Philippe Briand, et le directeur, Guillaume Lambert. Le 26 mai 2014, Jérôme Lavrilleux avait révélé, à la suite de l'avocat de Bygmalion, le recours à un système de fausses factures pour imputer des dépenses à l'UMP alors qu'elles correspondaient en fait à des meetings de la campagne présidentielle. Le but aurait été de falsifier le compte de campagne afin qu'il reste dans les limites autorisées (22,5 millions d'euros) et ne soit pas rejeté, ce qui a quand même été le cas. Les enquêteurs, qui ont saisi la comptabilité de Bygmalion et de l'UMP, estiment que les fausses factures, imputées à l'UMP au titre de conventions politiques fictives, représentent 18,5 millions d'euros de dépenses de meetings. Jérôme Lavrilleux, qui a quitté l'UMP avant son exclusion, est le seul responsable du parti à avoir reconnu l'existence de la fraude, à l'instar de trois des dirigeants de Bygmalion mis en examen. Elu au député européen, il a vu son immunité parlementaire levée le 19 mai dernier.

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